Tourments Noirs | Création 2009
Note d’intention
Croiser le verbe au corps. Tourments Noirs est un rendez-vous dansé sur un discours prononcé par Thomas Sankara le 4 octobre 1984, lors de la 39ème session de l’ONU. Il s’inspire des grandes luttes Noires de libérations, interroge l’identité de l’Homme Noir et, dans un contexte mondialisé, pose l’épineuse question du développement de l’Afrique.
Que faire pour redonner à l’Homme Noir sa place au sein des peuples de la planète ? Que faire pour permettre à l’Afrique de prendre le chemin du développement ? Rester soi-même ou tout renier pour intégrer l’inconnue ?
Voilà bien des questions qui fâchent, qui inquiètent, qui tourmentent !
Ce qui est sûr, nous dit Sankara, c’est que « nous devons accepter de vivre africain. C’est la seule façon de vivre libre et de vivre digne ». C’est aussi l’unique manière d’évoluer vers un mieux-être des peuples africains, vers un développement durable du continent africain.
Dans ce solo, le discours et la parole se mêlent à la musique pour soutenir une danse expressive, douce et violente à la fois. Le corps se fait porte-voix de tout un continent en quête d’un meilleur lendemain. Il exprime incertitudes, espoirs, maux, richesses, avenir et tourments. Il traduit aussi les pensées d’un homme visionnaire, pour croire à un avenir meilleur ?
Durée • 45 mn
Chorégraphie et interprétation • Auguste Ouédraogo
Sous le regard complice de • Bienvenue Bazié
Composition musicale • Adama Kouanda
Création lumière • Mohamed Boro, Wend-Nonga Soubeiga
Costumes • Martine Somé
Production-Diffusion • Wa Tid Saou / Cie Auguste-Bienvenue
Partenaires • CCF Georges Méliès, CDC La Termitière, CCN de Nantes, CNCDC de Châteauvallon
Presse
[…] Le solo « Tourments noirs » inaugure la soirée dans un décor épuré où seuls le son et la lumière accompagnent le brillant Auguste Ouédraogo, chorégraphe de son propre spectacle. Une musique évocatrice mélange des bruits d’armes et de machine. Du mime à la danse, les muscles s’animent peu à peu pour figurer l’homme africain déchiré par l’esclavage et la guerre. […]
Marine Duval – Parisien du bout du monde – juin 2009